Mi septembre, Maître André et Kassandra annoncent le thème de leur soirée annuelle à l’envoûtée qui aura lieu fin novembre : Les héros des bandes dessinées, bdsm party. A première vue, ce n’est pas un thème qui m’inspire, je n’ai jamais été une grande fan de bandes dessinées ou de comics, même lorsque j’étais gamine. Mes lectures bedéesques tournaient alors autour d’Astérix, Lucky Luke, Tintin etc… Même à l’époque, l’histoire de France en bande dessinée m’attirait davantage ! Plus récemment j’ai découvert Titeuf, et adoré les pérégrinations de cette bande de petits obsédés, mais je me voyais mal en Nadia… Et qui ferait le zizi sexuel ? Rien de bien transcendant tout ça…
Or, depuis quelques temps déjà, une envie avait commençé à germer en moi. C’était parti d’une vision un jour, il y a près d’un an de ça… Peut-être un jour parviendrai-je à raconter ce songe. Toujours est-il qu’au départ c’était la queue de cheval qui m’avait fait envie, et davantage que le ponyplay, bien que ça se joue debout, mais je n’étais pas certaine de ce que me mettre un harnais de pony suffise à faire de moi quelqu’un de docile...à vérifier. Et en cherchant sur le net des queues de pony, l’envie m’est passée : c’est excessivement cher, trop cher en tout cas pour satisfaire une simple lubie, et de plus la couleur ne me plaisait pas ! Il faut croire qu’il n’existe que du crin blond, gris ou noir… Je n’abandonnai pas pour autant complètement l’idée de petgirl. De temps en temps, je reprenais mes recherches, je regardais des photos, bunny, chienne, chatte, truie…Ben voyons !!! Rien de concluant. Pas besoin d’une queue pour faire la chienne, le caractère du chat me convenait assez mais les queues de neko girl je les trouvais horribles… Le léopard me tentait assez, je possède tout un tas de trucs à motif léopard, c’est devenu un dada, à l’aide d’un plug et d’un bout de tissus on y a joué d’ailleurs.Par contre, je ne parvenais pas à trouver un rapport avec la bande dessinée...
Souvent, dans mes voyages sur la très grande toile, je tombe sur deviant-art. Plein jolies images, photos et de dessins, notamment de pet-girls. Des dessins genre manga…tiens, si c’est pas de la bd ET bdsm ça ???
Et un jour, je tombe sur le terme de kitsune : Dans le folklore japonais le kitsune (狐, renard) est un esprit magique (yokai) animal polymorphe…Les noms qu'on leur donne sont souvent féminins, ce qui signifie que les kitsune sont perçues comme une notion féminine, on parle alors de femme-renarde (妖狐, yōko). Elles sont rusées, jouent des tours et sont douées de pouvoirs magiques. (cf mon ami wicki) Esprit-renard, ça me plait bien ! Le renard est un animal sauvage, méfiant, rusé, au pelage brun-roux, ou blanc pour le renard des neiges, et à la queue touffue…. La fox-girl prend tournure…
Quelques temps auparavant, j’avais trouvé un site allemand qui vend pas mal d’accessoires pour le pet-play, et notamment de magnifiques tail-plugs, avec des queues bien fournies, et dont le plug n’est pas en acier, mais en latex, ce qui en réduit nettement le prix. Sur le moment, à part du puppy-play, je ne voyais pas quoi faire d’une queue pareille… A ce moment là, je n’envisageais pas encore la possibilité de débarquer avec une queue dans mon fondement à la soirée annuelle, mais à partir de là, l’idée a pris forme, et l’annuelle n’a fait que concrétiser une envie latente…
Mais pour un kitsune, cette queue était parfaite !
Bon, j’avais l’idée…Me restait le plus dur… Je connais mes limites… D’abord, ma peur du ridicule, et par ailleurs, je suis très très réticente pour tout ce qui est anal, et peu voire pas du tout habituée. Il me fallait apprivoiser l’idée, et la bête... Ce truc, lorsqu’il est arrivé, à peu près trois semaines avant la soirée, j’ai commencé par le déballer, puis je l’ai rangé aussi sec ! Enorme, ça ne passera jamais…Tous les jours je le sortais, pour me familiariser avec l’idée, sans l’essayer, tu parles, un monstre, blessée au bras en plus, impossible de le placer moi-même… Je ne l’ai finalement essayé qu’une semaine avant, si je ne parvenais pas à prendre le plug, j’irais en pierrafeu… Après il a fallu le remettre plusieurs fois, pour faciliter le passage et voir si je pouvais le garder quelques heures… Bah oui ! le plus dur, c’est de le mettre, une fois placé, ça va ! Mais si c’est pour l’enlever au bout de 15mn, c’est peut-être pas la peine d’en passer par là !!!
Par ailleurs, plus le temps passait, plus mon costume prenait forme, plus je me souciais de mon image. Quand je m’imaginais à l’Envoûtée, avec une queue dans le derrière, je me disais que je n’aurai jamais le courage de faire ça, que l’idée même était très présomptueuse de ma part. Si jusque là, l’idée m’avait attirée, intriguée, amusée, l’excitation avait laissé la place à l’angoisse. Et puis se posait aussi la question de savoir où et quand le mettre ? A la maison avant de partir ? 20mn en voiture avec ça ??? Sur place, dans le vestiaire ?? Sans oublier que le stress n’allait pas aider à détendre l’atmossphère le sphincter…
Le grand jour arrive. Mon costume est prêt, queue, oreilles, bijoux etc… Pendant que tu mets la dernière main au tien, je sens comme une légère panique me prendre la gorge, non ! Je ne peux pas faire ça ! Je me trouve l’air franchement con, je me trouve grosse, moche, ça ne va pas du tout. Plein d’empathie pour mon mouvement d’humeur compréhensible, tu m’encourages, « Mais non ma chérie, tu es très bien, et puis tu n’as pas fait tout ça pour rien…" Je vois bien que tu es partagé entre le sourire (l’habitude de mes tergiversations… ?) et l’exaspération (Non mais elle va pas changer d’avis une heure avant ???). Je pense à mon amie Fleur, à ses mots pleins de bon sens comme d’habitude. Le bdsm, et notamment les soirées, sont faits pour repousser nos limites… Et si j’ai eu l’idée de faire ça, en commandant la queue et tout, c’est que j’en ai envie…
Les gestes lents, précis, familiers, liés au rituel du maquillage finissent de me rendre ma sérénité, et c’est avec philosophie que je monte dans la voiture : on verra là-bas !
Les gestes lents, précis, familiers, liés au rituel du maquillage finissent de me rendre ma sérénité, et c’est avec philosophie que je monte dans la voiture : on verra là-bas !
Qui dit soirée annuelle, dit beaucoup de monde, mais nous trouvons malgré tout à nous garer pas trop loin. Nous montons direct au vestiaire, si je commence à papoter, je n’aurai plus le courage de faire ce que j’ai à faire, et pour être honnête, ça gâcherait aussi l’effet de surprise… Je finis de me changer, jupette fendue à l’arrière (faut bien laisser de la place pour la queue !!!), menottes et collier léopard, reste le petit détail…Pour ce faire, nous montons dans une des chambres de la mezzanine. Je me trouve relativement calme malgré les circonstances, mais je suis loin de ressentir le détachement nécessaire pour que cet engin rentre comme dans du beurre. Je sais que ce n’est qu’un mauvais moment à passer, mais, la peur d’être surprise, Maître André à quelques mètres de nous, bien qu’un étage plus bas, qui discute avec M.Ralph, les serveurs qui circulent et vaquent à leurs occupations au bar, de nouveaux arrivants qui montent au vestiaire, ça n’aide pas vraiment à me détendre. Je suis sur le point d’abandonner, quand je suis prise d’éternuements, et tu en profites pour pousser la queue qui entre (presque) toute seule… Ca, s’est fait !!! Maintenant, YAPLUKA… descendre et oser se montrer comme ça !
Dans l’entrée, je m’assieds pour mettre mes chaussures léopard…oulaaaa, j’avais oublié à quel point les fauteuils étaient bas ici… la pression monte d’un cran à nouveau, d’autant que la fermeture éclair d’une de mes échasses se coince… Pendant que tu remontes la réparer, je reste assise inconfortablement sur une demie fesse pour ne pas écraser ma queue, je n’ose pas bouger, il fait froid, d’autres convives arrivent, je me sens nulle et abandonnée, avec mon unique chaussure aux pieds, me demandant comment je vais pouvoir m’extirper de la banquette…
Puis tu m’entraînes près du jacusi pour jouer. Je garde ma queue ou je l’enlève ? On n’a pas essayé de jouer avec la queue, ce sera une découverte…Une chose est sûre, si je l’enlève, je ne la remettrai pas… Jusque-là, je ne me sentais pas trop « habitée », même en marchant, assise c’était déjà plus délicat. Mais à genoux sur les marches du jacusi, cambrée et les fesses tendues, chaque coup me rappelle le plug en latex. Pas que ce soit douloureux, mais la sensation n’est pas particulièrement agréable non plus. Je voudrais me détendre, pour apprécier ton traitement, mais j’ai le sentiment étrange que la queue va m’échapper telle une fusée. Du coup je reste crispée sans parvenir à entrer dans ma bulle. L’appel d’un bon café nous interrompt.
Nous rejouons, mais un coup de martinet casse net ma pauvre queue, je me retrouve avec un ridicule moignon entre les fesses, me suis sentie toute démunie…tel un renard avec une queue de lapin… En vrai, j’en aurais pleuré… je me suis cantonnée au hurlement du loup au clair de lune : ouuuuh, ouuuuuuuuh !!!!
Plus à l’aise sans le plug, je peux enfin me détendre. Tu prends ton temps, ménageant mes blessures, me permettant d’apprécier la chaleur de tes martinets, et surtout du petit fouet …les coups secs et répétés me brûlent, je serre les dents, je sais qu’au bout d’un certain temps, la brûlure deviendra plus diffuse, et cèdera la place à une douce torpeur bienfaisante, à la fois physique et mentale, qui appelle d’autres coups, pour encore plus de bien-être, faire durer le plaisir, hors du temps et loin des préoccupations terrestres.
Malheureusement, mes genoux se chargent de me rappeler à la réalité, nous obligeant à arrêter pour l’instant, me laissant un peu sur ma faim.
On blague un peu de part et d’autre, puis tu me demandes si je veux goûter du fouet deM.Max Calimero ? Envie, oui, bien sûr, mais capable de supporter, c’est une autre affaire… Est-ce bien raisonnable, d’ailleurs, justement aujourd’hui, avec mes blessures dans le dos, qui m’empêcheraient d’apprécier ? Alors que je refuse de goûter de ton fouet ?
On blague un peu de part et d’autre, puis tu me demandes si je veux goûter du fouet de
Pour l’heure, il s’occupe de Jéa, qui fait de superbes progrès, et prend de mieux en mieux ! Puis c’est au tour de Naty, qui prend littéralement son pied, puis il initie une nouvelle, Sylvaine, arrivée avec M.Ridge et Jéa. Du travail à la chaine quoi ! Il n’est pas à ça près, alors malgré quelques réticences, je me positionne à mon tour en présentant mes fesses. Tu t’assieds en face de moi, pour me soutenir. Ce qui part d’un bon sentiment, je l’admets, mais je me sens observée, analysée, et j’ai du mal à me laisser aller. M.Max respecte tes instructions, ne me touche pas au dos, commence par me chauffer au martinet. Puis il te demande « elle est chaude ? » et à ta réponse affirmative, me donne un coup plus fort. Passablement surprise, le souffle coupé, je manque m’écraser sur le lit. Aux prochains, je suis prête à contrer, je résiste. Alternant claques et coups plus forts, M.Max change d’outil dans un silence total, me laissant complètement dans le doute quant à ce qui va suivre (à propos, cher papa Noël, je voudrais le même slapper). Puis il fait claquer son fouet. Oula ! C’est drôle comme ce claquement m’impressionne, je rentre ma tête dans les épaules chaque fois que le fouet passe le mur du son, alors que les coups de fouet ne me font pas plus peur que ça. Le fouet me mord les fesses, plus ou moins méchamment, bien que je suis persuadée qu’il y a été plutôt doucement, je ne peux pas m’empêcher de crier. Mais je ne parviens pas non plus à produire le « b » souhaité, allusion à la dernière soirée ici même. Par provocation, je tente le « s », (comme salaud), mais il me le fait vite oublier…De temps en temps, un coup plus dur m’amène au bord de l’abandon, mais une fois la douleur passée, je me ressaisis, et mon orgueil me soufflant que je suis douillette, je me prépare au prochain coup...cherchant à passer ce cap où le plaisir de me sentir vulnérable et pantelante l’emporte sur le besoin d’aller plus loin.