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mardi 29 novembre 2011

0 Menu des soumises, menu surprise

Un matin, je reçois le carton « virtuel » d’invitation suivant :


En lisant le dress code, je me suis vue mentalement désespérer devant mon placard… Mais avec la double allusion au crochet, mes cheveux se sont dressés sur la tête !!!  Tu n’allais tout de même pas me pénétrer avec ça devant quelqu’un ??? Le coulis rouge semblait évoquer la cire, activité que j’ai obstinément esquivée pendant près d’un an pour des raisons personnelles, donc une perspective à la fois angoissante et excitante. Pour le repas, il était assez clair que nous servirions à un moment ou un autre de table, et/ou de sous-plat…
Mais je n’ai guère eu le loisir d’angoisser par anticipation finalement, trop occupée que j’étais à gérer des préparatifs d’anniversaire et les repas pantagruéliques de quelques adolescents qu’il a fallu pratiquement pousser dehors !

Le timing est parfait, je finis tout juste de me maquiller lorsque nos invités arrivent. J’entraîne ma compagne « d’infortune » dans ma chambre afin qu’elle puisse finir de s’y préparer, ce qui nous permet aussi de bavarder. Lorsque nous vous rejoignons dans la véranda, vous nous tendez galamment un verre de mousseux. Pendant l’apéritif, je termine la présentation de l’entrée sur mes plats en ardoise, tout en me demandant comment synchroniser la suite pour que vous puissiez mangiez sur nous….

Déposer les assiettes à table et me glisser subrepticement dessous me semble exclu, tout comme me mettre spontanément à 4 pattes…sans compter que ma complice n’est pas prévenue… J’opte pour l’innocence et pose les assiettes devant chacun… Après tout, ce n’est pas à moi de gérer ça… Le plat principal ne se prêtant pas du tout à ce genre d’exercice, il est décidé que nous servirions de guéridon pour votre dessert.

Pour vous de la tarte aux pommes, pour nous d’autres réjouissances moins caloriques, résultat pour ta joie et à ma grande honte j’inonde mon canapé… Je ne suis toujours pas à l’aise à l’idée de me lâcher devant autrui, et parfois j’ai l’impression d’être soumise à une obligation de résultat, je sais que tu es heureux quand je me laisse aller, alors que moi je résiste des quatre fers pour ne pas tout mouiller en public, aussi restreint et occupé que soit ledit public…


Lorsque peu de temps après, tu te diriges une cordelette à la main vers notre invitée, j’étouffe un énorme soupir de soulagement… (Bon, j’admets, je m’en doutais un petit peu, mais sait-on jamais ce qui peut passer par la tête d’un Maître ??? ) Tu lui attaches les cheveux, en la tirant ainsi vers la chambre où se situe l’anneau.  Je ne saurai dire à quel point ta victime avait soupçonné ce que tu tramais pour elle, ou si elle y croyait seulement à moitié, ni si l’idée du hook l’excitait ou l’angoissait, toujours est-il qu’elle a été parfaitement docile,  répondant à ton interrogation  que ce n’était pas à elle de décider. Dans les mêmes circonstances, je crains que je t’aurais très probablement envoyé balader… et déçu par la même occasion. Je suis loin, très loin derrière dans mon lâcher-prise dans l’échange de pouvoir…et je ne sais pas si un jour je serai capable de mettre de côté mon orgueil, à en oublier jusqu’à mes craintes et mes désirs personnels  et donner une telle obédience…Belle leçon d’humilité…



Mais  je ne suis pas en reste… Tu m’invites à venir me mettre dos à dos avec elle, ou plutôt cul à cul, elle appuyée sur le tréteau, la croupe tendue vers le haut tirée par le crochet fixé à l’anneau du plafond,  moi accoudée au pouf. J’ai une vague idée de ce que tu as en tête, (pour l’avoir vu qui dépassait du coffre à malices en pénétrant dans la pièce…) perspective qui m’émoustille depuis longtemps, bien que je l’appréhende aussi fortement par ailleurs… Et en effet, je sens la matière caractéristique du jelly du double dong se frayer un chemin en moi, suivi de pressions pour mettre en place l’autre extrémité chez la belle accrochée. Le gode s’acquitte de son rôle de remplissage, perception agréable, connue, voire rassurante au vu des circonstances. Tête baissée, bienheureuse de cacher ma honte, j’en apprécie pourtant pleinement la saveur, goûtant  ce mélange de sensations  assez surprenant, mais grisant, d’humiliation et d’excitation, l’un alimentant l’autre et vice-versa.  S’ajoute à cela l’idée troublante que ce n’est pas ta main qui actionne les mouvements du godemichet, mais un autre corps de femme, dont je sens les fesses se tendre contre les miennes, puis s’éloigner, m’obligeant à contrer son recul pour maintenir le dong en place. Loin des va-et-vient rapides et enfiévrés, dans de lents mouvements du bassin, je reste  attentive aux réactions de ma compagne, dont je sais la liberté de mouvement plus  limitée que la mienne, sans oublier mon propre plaisir. Tout au long des minutes qui suivent, l’impression que nous ne sommes rien de plus que des jouets entre vos mains me procure une intense sensation de vulnérabilité à la fois excitante et d’une forte jouissance intellectuelle.

                 
Mon défi à moi pour ce soir, c’est la cire… Je ne sais pas pourquoi je suis aussi douillette face à la cire… Je n’ai pourtant pas peur, je ne crains pas la douleur, ni la chaleur, ni la flamme, c’est juste…chaud, brûlant, quasiment insupportable. Alors que je voudrais ça chaud oui, mais sensuel. Bien sûr, il plane aussi l’ombre de ma dernière expérience dans une ambiance plus que tendue, justement, c’est l’occasion que tu as provoquée afin d’exorciser ce blocage autant pour toi que pour moi. Nous sommes tous détendus, l’atmosphère est gaie et bon-enfant, l’heure est sérieuse mais pas solennelle, pas guindée, une belle complicité nous unit tous, et c’est franchement décontractée que j’attends les premières gouttes de liquide. L’intensité de la chaleur me surprend, mais je m’y suis préparée, je sais gérer la douleur, je devrais arriver à gérer ça aussi… Ne pas résister…Et tant pis pour les soubresauts réflexe disgracieux…Petit à petit, la piqure vive au contact des gouttes de cire fondue se diffuse lentement, telle une onde, et finalement, la combinaison de la chaleur et le contact doux et réconfortant des mains me donne la délicieuse  sensation de m’enfoncer dans du coton, à la fois chaud et suave…


Sensation qui me rappelle le fire-play... Comme ma peau est chaude et que j’ai ce qu’il faut sous la main*, va pour le fire-play. La première langue de feu sur le dos m’arrache un hurlement, je me relève par mouvement réflexe, je suis au bord de la panique… la peur, la douleur… trop de produit, j’ai failli tout arrêter là, je résiste pour ne pas fondre en larmes, mais je n’ai aucune envie que la soirée s’arrête, pas  ainsi… Alors je me ressaisis, m’imposant une respiration calme et régulière, m’accrochant aux bons souvenirs, d’autant plus que j’ai horreur de rester sur un échec. Calmée, je me rallonge, décidée à vous faire confiance. Après tout, je ne crois pas que vous ayez envie de me transformer en torche vivante, et j’aime tellement ces moments de complicité entre vous.





*c'est-à-dire serviette humide pour éteindre les flammes et gel anti-bactérien pour les mains, en plus du drap pour protéger le lit, de la cire et du feu



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