Pour l’anniversaire de Taquine,
vu qu’elle ne peut pas trop s’éloigner de chez elle, nous l’emmenons au
marquis… soirée vente aux enchères…ça promet !
Mon homme me dépose chez elle en
début d’après-midi, et bien que nous textotions toute la sainte journée, nous
trouvons encore plein de choses à nous dire… J’ai fait encore plus fort que
d’habitude, ne parvenant évidemment pas à me décider sur ma tenue pour la
vente, cette fois j’ai jeté la moitié de
la maison dans une valise et pas le
petit modèle de cabine excusez-moi du peu… Corset, bas, strings, jupettes, 3
paires de chaussures et de bottes, maquillage, épilateur… Malgré cela durant tout le trajet j’ai trouvé
moyen de me demander ce que j’avais bien pu oublier… Pour finalement mettre le premier truc que
j’essaye ! Il faut dire que cette jupette je l’avais achetée en prévision
de cet anniversaire, sachant que Taquine aime
-que dis-je adore!!!- le bleu !
Nous nous préparons presque
autant que ce que nous papotons, je sens le stress de Taquine monter. Elle n’a pas autant
l’habitude que moi de sortir, mais je comprends sa peur de ne pas être à la
hauteur. A la hauteur de qui, de quoi, on se le demande… mais je suis pareille,
même si je le montre moins maintenant… C’est notre propre orgueil qui nous fait
placer la barre si haut… Les autres s’en moquent éperdument ! Reste la
peur du ridicule, le plus difficile à maîtriser, je ne parle même pas d’espérer
la vaincre un jour… Et justement, il ne s’agit peut-être pas de maîtriser, mais
de lâcher prise… à méditer… plus tard…
Pour l’heure donc nous nous
pomponnons ! En parlant de tout et de rien, de la soirée aussi mais sans
trop en dire … Maintenir le suspense tout en la calmant. Je me surprends à
presque envier Taquine… Je sais que le bon stress avant une soirée est malgré
tout bénéfique. Il participe au plaisir en préparant l’esprit à devenir plus
réceptif aux sensations. Non seulement l’adrénaline l’hormone du stress donne
un goût piquant à l’attente elle-même...
angoisse anticipatoire que je ne ressens pratiquement plus, et ça me
manque… Mais elle circule toujours dans le sang et continue à diffuser ses
effets même lorsque la cause du stress a disparu, et permet d’apprécier les
évênements de façon bien plus lucide, les émotions sont ressenties de façon
plus aigue, presque jubilatoire… On se sent terriblement bien, incroyablement
vivant, plus fort, les sens affûtés, le corps et l’esprit prêts à recevoir les
doses d’endorphines… En tout cas tel est mon ressenti, que j’espère faire
partager à Taquine…
Mon chéri arrive, puis M.Jduroc
et Lea. Nous mangeons en discutant sans nous presser appréciant le moment
présent, Taquine souffle sa bougie, et nous partons… Nous ne sommes pas en
avance… Taquine monte avec Jduroc et Lea, j’en profite pour appeler le maître
de cérémonie de la soirée, M.Dan, difficile de lui parler de la soirée
avec Taquine dans les pattes… En effet,
une petite surprise l’attend. M.Bond devait nous rejoindre à la soirée, et
acheter Taquine lors de la vente aux
enchères… Or la maladie le clouant au lit, j’avais émis l’idée qu’il participe
à la vente en direct par téléphone, mais je n’avais pas pu fignoler l’idée avec
M.Dan.
Petit arrêt en chemin pour cause
de clignotements furieux des indicateurs de chauffe de la voiture de M.Jduroc,
j’ai une pensée compatissante pour
Taquine pour qui c’est sûrement un stress supplémentaire… Et nous
arrivons enfin au marquis, pratiquement les derniers…
J’aime ses ambiances où les dominants sont sur
leur trente-et-un alors que les soumises sont moins vêtues, provocantes et sexy,
cela me confère un délicieux sentiment de vulnérabilité plein de promesses…
Chaque dom est doté de 30
marquis, l’unique devise en cours, (ainsi que 30 pour M.Bond), et doit remplir
une fiche pour chaque soumise mise en vente, lesquelles se voient attribuées un
numéro de passage. 10 pour lea, le 11 pour Taquine, 12 pour moi, the last. Lea
me raconte que l’année dernière elle était passée en dernier, et que les
enchères s’étaient envolées parce que tout le monde avait encore plein de
monnaie…
L’année dernière, les enchères
étaient anonymes… Enfin pas les enchères… les esclaves. Les acheteurs ne
savaient pas sur quoi ils enchérissaient, ni le sexe, ni l’âge, ni le poids...
Je garde un fort mauvais souvenir d’une soirée où tous les soumis étaient parqués
dans une autre pièce, amenés un à un pour être jugés, nous ne participions pas
à la soirée de fait, c’était plutôt ennuyeux pour ceux qui restaient,
heureusement qu’il y avait Déborah et son humour décapant ! Finalement
nous avions fait tellement de ramdam qu’on nous a autorisé à venir dans la
salle assister aux jugements de nos collègues…
Bref, je considère que je ne viens pas dans une soirée,
payante en plus, pour ne rester loin de tout, alors l’idée que ça recommence…
Mais Lea me rassure, les lots étaient cachés derrière un rideau, et même s’ils
ne voyaient rien, ils entendaient tout, et l’ambiance était chaude ! Me
voilà rassurée…
Or ce soir, ça ne se déroulera
pas comme ça ! Pas d’anonymat ce soir… Là c’est moi qui stresse d’un
coup… J’ai vu (et corrigé…) ma fiche
d’esclave, je ne suis pas inquiète du tout quant au qui/quoi/comment. La
douleur ne me fait pas peur, et puis je sais dire stop. Quand je dis que la
douleur ne me fait pas peur, ça ne veut pas dire que j’aime voir mal, mais je
sais qu’en général elle ne dure pas. De plus, là en public personne ne va me
couper en deux. Je pourrais même avoir l’agréable surprise de tomber sur
quelqu’un qui sait doser douleur et douceur et être à l’écoute… En attendant,
ce qui m’angoisse le plus, c’est d’être ridicule, je ne sais pas quelle
attitude avoir dans ce genre de situation où je suis le centre de l’attention
ne fût-ce que pendant quelques minutes, et je ne me sens pas vraiment désirable
(dans le sens vendable/achetable, sans parler du côté sexuel). Je prends sur
moi, je ne vais pas en rajouter aux craintes de Taquine, alors je blague avec
mes deux amies, tournant tout en dérision pour masquer mon malaise grandissant,
et l’attente est longue…
La vente commence enfin…
M.Dan, notre hôte, appelle
l’esclave N°1, et commence à lire sa fiche, il bafouille un peu… la lumière
tamisée, les lasers qui dansent rendent
la lecture des désirs et limites
difficile, je ne suis pas certaine de tout saisir, le mot bondage semble se
détacher… les enchères débutent à 3 marquis…. Un silence lourd s’installe…
personne ne renchérit, l’atmosphère est palpable, M.JDuroc se lance, un shibari peut-être ?
L’esclave N°2 est appelé à se
présenter lui-même … Je me mets à sa place, ça doit être l’horreur, pourtant il
est tout mignon… d’autant plus difficile que l’ambiance ne prend toujours
pas et qu’il n’y a aucune enchère! Dommage… mon imagination s’emballait, elle !!!
Dans ma tête résonne de façon de
plus en plus imposante le rythme du
marché persan de Kettelbey... Une réalité toute
différente prend vie…Enchaînée à d’autres esclaves à moitié nus, huée par des
passants trop heureux de voir plus malheureux qu’eux, bousculée et fouettée par
des gardiens sadiques au regard libidineux, tiraillée entre la curiosité et
l’angoisse, j’attends en compagnie de
mes deux compagnes d’infortune mon tour d’être vendue comme une pièce de bétail.
Le stress nous fait rire bêtement, nous attirant des sourires moqueurs… Dans
cette réalité alternative, le champs des possibles est totalement différent et
sans limites… Point de peur d’être jugée pour mon apparence et de subir
l’outrage de ne pas trouver acquéreur, exit les limites imposées par la santé
et la bienséance, rien ne m’empêche de me laisser aller à apprécier l’excitation croissante devant la perspective
de subir une vente publique et de ne rien maîtriser par la suite…
L’attente est longue, à chaque
roulement de tambour, nous sursautons, nous ne savons pas dans quel ordre nous
serons vendus, histoire de faire monter un peu la pression… Nous assistons à la
vente de nos congénères sans voir qui enchérit sur qui, ni qui emporte qui, nous entendons
seulement les enchères, les sommes vertigineuses annoncées, les
« yep ! », les « ici », ainsi que « deux cents à
ma gauche, qui dit mieux?» et autres « adjugé au groupe
d’acheteurs à ma droite » suivi des traditionnels coups de marteau
entérinant la vente … L’idée que plusieurs acheteurs se cotisent pour acheter
un esclave devrait me faire paniquer mais curieusement je me sens au
contraire particulièrement excitée… Des
questions effrayantes fusent, du style « l’esclave peut-il être
fouetté ? » ou « l’esclave est-elle offerte à la
saillie ? », mon cœur s’emballe…
Lorsque mon tour arrive enfin, je
suis littéralement liquéfiée... Un gardien vient me libérer de mes codétenus,
enroule en ricanant une corde dégoûtante autour de mes poignets, me bande les
yeux, et m’entraîne sans ménagement vers l’estrade où a lieu la vente
proprement dite, pendant qu’un autre me frappe le dos et les fesses de son
martinet plus fort que nécessaire à me faire avancer. M’ayant attachés les
mains en hauteur, après m’avoir gratifié
d’un dernier pincement aux fesses mes gardiens s’écartent. Malgré mes
tentatives, impossible de libérer mes poignets, ma marge de mouvement se limite
à tourner autour du poteau auquel je suis attachée, ce qui déclenche quelques
rires moqueurs et attise davantage ma honte d’être ainsi exposée… Dans ma
solitude entourée uniquement de ténèbres le bandeau ne laissant rien passer, je
prends conscience de ce que ma situation a d’incongru et d’indécent, le doute
m’envahit… Trop tard pour reculer !
Imperceptiblement un silence
respectueux remplace le brouhaha ambiant, interrompant petit à petit toutes les
conversations… Un frisson me parcourt l’échine… J’esquisse un mouvement de
recul réflexe très limité de par ma contrainte… mais cette fois personne ne
rit… Bien que rendue aveugle par mon bandeau, je tourne instinctivement la tête
vers ce qui me semble être l’origine de ce silence, et la source de mes
tourments imédiats… Un pas lourd mais
décidé s’approche de moi, lentement, et s’arrête… Sans aucun doute le
commissaire priseur… Je retiens ma respiration, et parviens à peine à étouffer
un cri de surprise lorsque qu’une main se pose sur ma tête… et carresse mes cheveux,
doucement, du haut vers le bas, et soudainement m’empoigne si violemment les
cheveux que je sens les larmes monter derrière le bandeau… Me maintenant la
tête en arrière, mon bourreau me chuchote à l’oreille « On va être bien
sage et se laisser vendre, n’est-ce pas ? » (je sais, la scène a un
goût de déjà vu, la saga des Angélique a pas mal alimenté mes fantasmes pendant
des années…)
Me faire tirer les cheveux a le
don de me mettre pratiquement instantanément en mode super–réceptif, et je ne
prends pas la peine de répondre, la question purement rhétorique sonne davantage
comme une promesse que comme une menace… L’homme enchaîne à voix haute :
« Lot N° 12… Propriété de Maître Tourmentor, esclave de sexe féminin dans
la fleur de l’âge qui répond au nom de Siham… A votre porte-monnaie Messieurs
Dames !!! »
Du geste, il me prend par la
taille et me fait comprendre que je dois tourner à petits pas chassés autour du
poteau, et les enchères démarrent … »
« -50 de plus pour le 15
-50 ici pour le 9
- qui dit mieux ?
-personne ? »
Une voix qui m’est inconnue s’élève alors du fond de la
salle « Je monte de 50 pour en voir un peu plus !!!»
Par bonheur, je suis attachée, et donc soutenue, encore un
peu je tombe de surprise… M’effeuiller… là ? devant tout le monde ???
Et puis quoi encore ? Bien que les
fesses à l’air, je me suis sentie jusque-là relativement à l’abri sous mon
porte-jarretelle et le string en dessous, je
n‘avais pas une seconde imaginé les enlever… Je n’ai pas le temps de
réfléchir davantage, déjà je sens des doigts tâtonner afin de dégraffer mon
soutien-gorge et quelques secondes plus tard je me retrouve les seins
ballottants, le soutien-gorge pendant lamentablement sur mes bras levés…
« 100 pour le
string ! » Cette fois, la honte et le ridicule de la situation manquent
de m’étouffer…C’est moi qui suis vendue,
ou ma lingerie ??? Je secoue la tête autant que mes bras levés me le
permettent, en répétant « non, non, non ». Enlever mon string ?
jamais !
D’autres voix renchérissent : « le string !
le string ! »
Je suis à deux pas de pleurer… je ne suis pas en position de
discuter, c’est certain, ni d’empêcher quoique ce soit ! Pour enlever le
string, il faudrait défaire d’abord le porte jarretelle, puis les bas tomberaient
mollement aux pieds, l’idée manque cruellement de glamour à mes yeux, au
point de me priver de toute contenance... je me sens plus humiliée que jamais…
Et lorsque que l'on tripote mes fesses, les larmes
coulent malgré le bandeau…
L’ordre claque :
« Surtout, ne bouge pas ! » Non je ne bouge pas, je m’en sens
incapable, encore sous le choc !
Bien me prend car deux coups de ciseaux plus tard mon string glisse le
long de mes jambes… Et horreur ! il
est trempé… Je suis bien obligée d’admettre que malgré la crainte, malgré la
honte, ou peut-être justement à cause d’elle, je suis incroyablement
excitée ! Ce que fatalement mon
bourreau ne manque pas de constater à haute voix … tout en me fourrant mon
sous-vêtement trempé dans la bouche « Mais c’est qu’elle mouille la
salope ! Voilà, ça t’apprendra à dire non ! » Pour le glamour,
on repassera !
Mais je ne suis pas au bout de
mes peines, l’enchère reprend avec une question : «La demoiselle est-elle percée, et où ? »
Lorsque tombe la réponse
« oui, un vertical hood », je m’attends au pire, et je ne suis
pas déçue : « On peut voir ? »
Comment ça, voir ???
Et mon bourreau de
répondre avec un de ces applombs ! « Mais bien sûr, venez vérifier la
marchandise ! » Ben
voyons !!! Ils ne vont tout de même pas oser … ???
Ben si ! Je suis détachée, et amenée avec prudence au
bord de l’estrade. Le sang redescendant d’un coup dans mes bras ankylosés me
fait mal, mais j’y prête à peine attention,
essayant de comprendre les ordres très simples que j’ai pourtant beacoup
de mal à saisir… Je suis obligée de me les faire répéter plusieurs fois, tant
l’émotion est forte, mes capacités intélectuelles ont fondu en même temps que ma résistence, « Ecarte les jambes » a déjà du mal
à percer le brouillard, mais « écarte les lèvres » dépasse
complètement mes capacités. Je suis dans un état second, à la fois complètement
shootée mais parfaitement consciente.
J’entends quelqu’un dans la salle
crier « Enlevez-lui le bandeau ! » Humilation ultime que de voir
les uns et les autres s’approcher de très très- trop- près pour voir mon
piercing du capuchon, certains même avec les doigts ! Le temps que les mots daignent atteindre
mon cerveau en mode reptilien, et
d’ordonner à mes mains libérées de cacher ma vue, mon dernier refuge, si je ne
vois pas c’est que je ne suis pas vraiment là, c’est déjà trop tard… recouvrer
ma vue me sort brutalement de ma rêverie, retour à la réalité vraie…
Une dernière enchère, et je suis
adjugée à… roulement de tambours…
M.Jduroc ! ouf ! J’agrandis son cheptel (4
esclaves tout de même !) avec
soulagement, car j’ai toute confiance en mon nouveau propriétaire !
Il commence par faire des shibari aux deux soumis dont il
s’est porté acquéreur, pendant que mon ancien propriétaire donne la fessée
simultanément à ses deux acquisitions, Lea et Y., et que Taquine et moi
discutons… Le stress est retombé, la surprise a été appréciée, le coup du
téléphone elle ne s’y attendait pas du tout, mais l’adrénaline aidant elle se
sent bien.

Puis c’est à mon tour d’être bondagée. J’enlève mes
cuissardes, et me tiens debout sur le tapis. Je n’ai aucune appréhension, pas
même la peur du ridicule, d’abord parce que le pire est passé au moment de la
vente, mais aussi parce que M.JDuroc me parle, me met à l’aise, me demande de confirmer quelle épaule me fait
mal, si je préfère debout ou couchée, s’il peut passer une corde entre mes
jambes…Tout en expliquant ce qui me plait ou pas dans le bondage, je regarde du coin de l’œil M.Tourmentor (ce
n’est plus mon chéri, il m’a vendue, le s….d !!!!) jouer avec ses deux
esclaves, puis je ferme les yeux, me concentrant sur les cordes qui glissent
sur moi, les mains douces et fermes à la fois de mon bondageur lorsqu’il place
les cordes et vérifie les tensions. Bien qu’encordée de façon asymétrique, je
me sens très équilibrée, j’ai l’impression de devenir une création façon
ikebana. Je ne ressens aucune fatigue, aucune sensation désagréable, aucun
ennui. Bien au contraire… Patiemment et consciencieusement, fil après fil, il tisse autour de moi son
cocon à la fois protecteur et immobilisant. Figée dans les cordes, je me
laisse submerger par ses sensations en apparence contradictoires mais en vérité
aussi harmonieuses que l’art floral japonais et un étrange et tranquille
bien-être m’envahit.

Après une dernière petite queue de
cochon, M.JDuroc recule pour admirer son œuvre, apparemment satisfait me
demande de me tourner face au miroir.
Pas tant pour que je puisse m’admirer aussi, mais plus pour jouer avec la
lumière ainsi que les reflets de la glace… C’est fou comme quelques cordes et
un peu de macramé peuvent enjoliver une tenue…

Puis il me demande s’il peut
jouer avec son dragonfly. Oh que oui, j’adorerais ça ! La large bande de
cuir frappe avec une régularité de métronome d’abord mes fesses, un peu le dos,
puis les cuisses, une douce chaleur ne tarde pas à se diffuser dans tout mon
corps, je perds la notion du temps et entre complètement dans ma bulle. Et à ce
moment là, me prenant complètement au dépourvu, M.JDuroc frôle avec ses doigt
ma peau entre les omoplates, déclenchant un frisson divin. Il commence à
alterner coups puis frissons, le mélange de sensations est terrible… Abandonnant son fouet, traçant des lignes
imaginaires dans mon dos et mon cou, tantôt en me griffant légèrement, tantôt
d’un geste aussi léger que le frôlement d’une aile de libelule… M.JDuroc se
consacre à susciter toutes sortes de frissons, de ceux qui traversent lentement
toute l’échine, de ceux qui poussent à supplier d’arrêter, je ne suis plus
qu’une pelotte de nerfs déroulée. En cet instant où ma sensibilité est à fleur
de peau, où mon corps se tend malgré moi vers les doigts de M.Jduroc parcourant
mon dos, succombant sans arrière-pensée
à la légèreté et la sensualité des caresses, M.JDuroc m’effleure de légers
bisous dans le cou… l’émotion devient alors si intense, si déroutante, que je sens les larmes remonter de
loin.

J’ouvre les yeux, M.Jduroc est
derrière moi qui me sourit sereinement dans le miroir, je lui souris en retour,
pantelante et reconnaissante. Il me
tient tendrement le temps que je redescende de mon nuage, je me sens d’un coup
vidée…
C’est au tour d’une Taquine bien
patiente jusque là de se faire faire un shibari et améliorer ainsi sa tenue,
pendant que mon ancien propriétaire joue au fouet avec son nouveau jouet Lea.
Je suis contente pour Lea, je sais qu’elle dépasse quelque chose… Puis il
fouette Taquine qui malgré son baîllon de corde ne demande que ça…


Avant de partir, mon ancien propriétaire, celui qui m’a vendue comme une vulgaire pièce de bétail… a des regrets et se met en tête de me reconquérir à coups de canne et autre… Et moi foi, il y parvient plutôt bien… je passe un autre excellent moment, moins doux certes, provocant d’autres sensations, mais malgré l’apparente violence tout aussi sensuelles et jouissives.