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mardi 27 mars 2012

3 Echange de pouvoir total

Prologue

Un vendredi soir, je reçois le texto suivant: «Nous avons décidé pour notre soirée de demain de faire un échange total de pouvoir, Maitre Heaven et Maître Tourmentor échangeront pour la soirée leur soumise et chacune d'elle remettra le pouvoir à son Maître pour la soirée...»


Même si ce n'est pas vraiment une surprise, car nous parlons beaucoup, tu es donc parfaitement au courant de mon envie grandissante de vivre ma soumission, je suis ravie de l'orientation prévue pour la soirée, de ta confiance et du cadeau que tu me fais. En effet, depuis quelques mois je ressens le besoin de me confronter à mes envies de soumission et d'humiliation, de m'en remettre complètement à un autre, de m'abandonner sans retenue, et de laisser s'exprimer la chienne qui est en moi. Ravie, excitée, mais aussi stressée. J'ai terriblement envie de plaire à M.Heaven et de le satisfaire en tout point, j'attends ça depuis longtemps, mais mon désir sera-t-il suffisant pour vaincre mon manque de confiance en moi?

Mon futur Maître d'un soir ayant émis le souhait que je mette mon plug une heure avant l'apéro, je te demande si tu désires me le poser, ce à quoi tu te prêtes volontiers.
Et lorsque nos invités arrivent, je termine tout juste ma tenue en enfilant mon jupon serre-taille par dessus le porte-jarretelle en cuir et les bas.

Une charmante attention nous attend Tina et moi dans la véranda... Pour lancer la soirée, tu nous offre à chacune un collier de chienne en cuir, noir pour Tina, rouge pour moi. Collier que notre Maître respectif de la soirée nous pose au cou, geste symbolique marquant le début de notre soumission et l'échange de pouvoir.

Soumission à Maître Heaven...

L'apéritif devient un jeu...vous désirez que je vous serve les amuse-gueule avec un cure-dents directement dans la bouche, et crachez les noyaux d'olives dans ma main, gestes à la fois simples et si suggestifs que je me fais pratiquement violence pour ne pas vous gaver, et de mon côté, je ne suis pas en reste, puisque vous me nourrissez aussi... normal quand on est une chienne finalement, je fonds littéralement... Les cure-dents débarrassés de leurs victuailles servent ensuite de façon perverse à me piquer un peu partout.
Vous me faites mettre à genoux sur une chaise, vous présentant ainsi de façon très impudique mes fesses. D'autant plus impudique et passablement humiliante que je ne porte qu'un string fendu, qui ne cache pas grand chose de mon intimité, puis il y a le plug dans mon fondement... Ce même plug vous me l'aviez déjà imposé lors d'une autre soirée, puis retiré à ma grande honte alors que Tina et Maître Tourmentor jouaient dans mon dos. Mais vous le laissez en place, et me tourmentez avec votre cravache, et vos martinets. Mon corps aspire à bien plus, malgré moi je tends mes fesses pour chercher le coup, je ne demande qu'à vous donner ma douleur et mon plaisir...Mais une très prochaine opération m'interdit les marques, et en dépit mon désir très intense de subir votre joug, (et bien que ma peau ne marque guère, ce que je ne manque pas de rappeler), vos coups restent des caresses. Mais loin de me laisser indifférente, ma frustration devant votre ostensible retenue ne fait qu'ajouter à mon excitation, et je pressens que d'autres plaisirs m'attendent...
Comme lorsque vous me donnez à boire tantôt de l'eau tantôt de la clairette, non pas au verre mais de votre bouche, et que je sens le trop plein couler le long de mon cou jusqu'entre mes seins, c'est si intime et terriblement suggestif...
Ou comme lorsque vous étalez sur mon visage le mousseux qui s'échappe de mes lèvres, ruinant mon maquillage...je me sens délicieusement réduite à peu de chose, réveillant mon fantasme d'être utilisée, souillée...
Ou encore lorsque vous libérez mes seins, pour lécher les traînées de mousseux et sucer mes mamelons, la douceur et la sensualité de votre langue balayent mon embarras, provoquant une vague de désir telle que je m'agrippe pratiquement à vos cheveux...
Lorsque vous enlevez vos chaussures et me tendez vos pieds, me disant qu'en principe c'est à la soumise de déchausser le Maître, je m'empresse de me faire pardonner en vous débarrassant de vos chaussettes, de caresser et d'embrasser vos pieds, de sucer ensuite avec dévotion chacun de vos orteils, tout en caressant vos mollets sous votre pantalon de cuir, sans négliger de passer consciencieusement la langue dans le moindre replis entre vos doigts de pieds...
Comme lorsque vous me demandez d'exprimer à voix haute ce désir, sachant combien il m'en coûte, je sais que vous désirez m'entendre... Alors je vous avoue timidement mon envie de vous, de vous sentir en moi, mon désir d'être votre chose, votre chienne, toute à vous... alors que le feu de la honte m'enveloppe, j'ai l'exquise sensation de devenir chienne...
Le canapé nous semblant plus indiqué pour pratiquer le massage, nous passons au salon. Je savoure toujours ces moments qui n'appartiennent qu'à nous, à la fois doux et intenses, proches de la symbiose, sans aucune connotation sexuelle bien que très sensuels, où mes sens sont entièrement tournés vers vous, mes mains courent sur votre peau, inventant avec une ferveur toujours renouvelée un langage unique pour votre bien-être. M'adaptant à vos réactions, augmentant la pression ou au contraire n'appliquant que de légers effleurements en fonction de votre rythme respiratoire, d'un soupir, d'un grognement ronronnement. Quel plaisir de vous savoir aux anges Maître Heaven... *

Si riches en émotions et en plaisirs, ces instants resteront inoubliables. J'en ai apprécié intensément chaque seconde, chaque geste, chaque parole. Mille fois merci Maître Heaven d'avoir éveillé et révélé cette partie de moi si soigneusement enfouie au fil des années.
Mon chéri... Merci à toi de m'avoir permis de vivre cela, de m'avoir écoutée et comprise, encouragée même. Merci de ta confiance et du cadeau que tu me fais. Je suis l'heureuse épouse de l'homme que j'aime.
Je t'aime
                siham

* être aux anges en anglais se dit "to be in seventh heaven", littéralement être au septième ciel

dimanche 25 mars 2012

3 double échange de pouvoir




Nous «jouons» assez régulièrement avec nos amis mais pour cette fois-ci nous avons décidé d’un échange de notre femme ainsi que d’une remise totale de pouvoir entre nos mains.

Un texto les avait prévenues de notre décision.
Bien entendu la préparation mentale de chacun avait déjà bien commencé et la nuit qui en découla n’est que la partie visible de l’iceberg.
En ce qui me concerne je devais me préparer mentalement à l’abandon total de ma femme entre les mains d’un autre.
Je sais son envie de soumission et sa difficulté à lâcher prise notamment avec moi. Plus de 25 ans de vie commune enlèvent un peu de mystère et de romantisme.
L’alchimie avec Maitre Heaven est quasi parfaite et Tina la soumise de Heaven et moi nous entendons très bien aussi.
Les textos ou les messageries instantanées sont des outils très utiles pour faire monter le désir et chacun de nous en use et certains même en abusent, suivez mon regard...  lol.
Les divers échanges nous amènent donc à ce texto qui lance la soirée :
Nous avons décidé pour la soirée de demain de faire un échange total de pouvoir maitre Heaven et Tourmentor échangeront leur «soumise» et chacune d’elle remettra le pouvoir à son Maitre pour la soirée.
Je voulais que quelque chose de symbolique lance le début de l’échange, j’achète pour cela deux colliers en cuir l’un noir et l’autre rouge que j’emballe dans des boites différentes pour faire diversion  j'appose un N et un R en cire noire et rouge.
Siham et moi accueillons nos amis Tina et Heaven toujours avec un grand plaisir, nous commençons par un apéritif   avec les délicieux amuse-bouche que siham a préparés. C’est fou comme elle devient excellente cuisinière quand Heaven débarque lol!
C’est le moment que je choisis pour offrir leur cadeau à nos belles qui apprécient l’attention et qui viennent se faire poser leur collier à genoux.
C’est le départ des fessestivités ( petit clin d’œil !): les cure-dents de la table sont les premiers à entrer en action: piqûres, griffures, maintien du cure-dent entre la poitrine et le menton obligeant  à conserver la tête dans une position de soumission, maintient le cure dent entre les cuisses sans qu’il ne tombe etc… de gentils préliminaires. Les choses vont se corser et je prends le nouveau jouet que siham m’a offert:  une sorte de ceinture qui s’affine et qui se termine par des fils de coton plutôt doux .Je me sers aussi de mes martinets...

Le but était de commencer ensemble, mais nous savions tous que si nous voulions nous «lâcher» et aller plus loin avec l’autre, notre moitié ne devait pas être toute proche.  Aussi j’amène Tina dans ma chambre,  qui est aussi notre donjon et où je dispose d’anneaux suspendus qui  me serviront pour la suite.
A partir de ce moment là je ce ne sais plus ce que Heaven et Siham font de leur côté;  je ne m’attacherai donc ici qu'à décrire mes  propres ressentis.
Le sm est, pour moi, la partie la plus simple du bdsm;  il faut  «chauffer» sa partenaire et de lui infliger les coups nécessaires et suffisants à ce qu’elle puisse transcender la douleur, pour la transformer en plaisir une fois les endorphines entrées en action. Ceci étant, tout comme dans la D/s,  tout est question de dosage et le «suffisant» est aussi, sinon plus important que le «nécessaire» ! Tina a gardé pendant deux ou trois jours quelques traces de notre séance de fouet mais aucune blessure et pourtant mon single-tail s’est enroulé sur son corps maintes et maintes fois. Attachée par les poignets à l’un des anneaux au milieu de la pièce Tina entendait le sifflement du fouet coupant l’air,  et qui venait s’arrêter par son cracker sur la peau du dos, du ventre, de ses seins en faisant un claquement et repartant en arrière pour s’enrouler dans l’autre sens,  re-claquer et repartir,   recommencer et recommencer encore dans un va-et-vient quasi érotique...
Nous aurions pu continuer ainsi indéfiniment,  perdant tous les deux le sens des réalités, le temps devient une notion très floue, mais je me suis fait violence, car c'est le rôle du Maître que de se maîtriser et de savoir arrêter...  bien que Tina en demandait encore.. Moi-même je me suis  RéGaLé ...
la sentant  qui tremble, je l’enveloppe  alors tendrement dans une couverture et la cajole.
Je l’emmène devant la cheminée où la chaleur de la flamme la réchauffe rapidement. Alors je fais couler goutte à goutte de la clairette, elle descend doucement du haut de sa poitrine jusqu’à la pointe de ses mamelons où je la recueille . Moment particulièrement sensuel.



Après une pause devant le feu de cheminée,  une coupe à la main,  la nuit  s'est poursuivie entre D/s et sm,  cire et martinets à l'appui,   fermeté et caresses, chocolat  et champagne...






Je souhaite féliciter  Tina pour  son comportement exemplaire: une si belle domination n'est possible que face à une réelle soumission et un vrai don de soi. Merci à toi et à ton Maître,  de votre confiance lors de cet échange de pouvoir.



 Tourmentor

dimanche 18 mars 2012

3 Immersion en milieu hospitalier


Sans être fétichiste médicale, je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle entre le milieu hospitalier et le bdsm,... On pourra toujours dire celle-ci elle voit du bdsm partout, c'est pas faux... Mais est-ce de ma faute si j'ai une imagination débridée ???
Et l'ennui n'aide pas vraiment à la canaliser...
Car il faut savoir s'armer de patience, beaucoup de patience
(j'avoue que ce n'est pas une qualité qui me caractérise...)
Ensuite, il faut accepter sa propre vulnérabilité et s'en remettre complètement aux médecins et à l'équipe soignante,
leur faire aveuglément confiance
(vous comptez vraiment m'ouvrir avec ça???)
D'ailleurs on signe même un contrat
Consentement éclairé du patient que ça s'appelle !!!
(Rappelons que selon un principe général d’ordre public, l’acte médical étant par nature constitutif d’atteinte à l’intégrité corporelle du patient...)
dans lequel on accepte de se soumettre sans sourciller au protocole de soins
En milieu hospitalier, la pudeur n'existe pas, en tout cas pas la vôtre...
A tout moment quelqu'un peut entrer dans la chambre et vous demander d'exhiber une partie de votre anatomie et de soulever votre chemise de nuit, vous n'avez pas le choix, vous avez signé rappelez-vous...
Et ça commence avec l'épilation intégrale
« Mais je vous assure mademoiselle que je n'ai plus de poils
- tsssss laissez-moi vérifier... »
Du coup, on se retrouve dans la position passablement embarrassante, où le slip baissé sur les chevilles, on se laisse inspecter minutieusement l'entre-jambe à la recherche du poil oublié. Je m'attendais presque à recevoir une tape sur les fesses et qu'elle me dise «gentille ...» 

Ici, pas de place pour l'orgueil, on reste à sa place de patient, on ne rouspète pas, on se laisse faire. Pas de place non plus pour l'élégance et les chichis : port de bijoux interdit, même pas une petite boucle d'oreille de rien du tout qu'il a fallu m'enlever de façon barbare à coups de pinces, j'ai failli y laisser une oreille !!! Pas de maquillage, adieu vernis à ongles et parfum , le même shampoing rouge pour tout le monde, la même chemise de nuit au goût douteux d'un vert qui ne va vraiment pas au teint (déjà qu'on est pâlot dans ces moments là...) et qui ne ferme pas derrière, histoire d'humilier un peu plus...
Mais en compensation de tous ses sacrifices vous recevrez... non pas un collier, mais un magnifique bracelet plastique, (faudrait pas confondre  les propriétés  patients des toubibs)
Et en parlant d'humiliation... que dire du bassin de lit, pisser avec une obligation de résultat ce n'est déjà pas évident, mais couchée en plus...pas très glamour tout ça !!! Et j'ai évité le pire...pas eu besoin de lavement... ouf !
Question purement SM, c'est pas mal aussi... Ce n'est pas le moment de trembler à la vue d'une seringue, vous allez garder le baxter et l'aiguille plantée dans la main pendant minimum 2 jours, (mais bon, au moment où on vous la pose, vous êtes à moitié mort de froid parce presque nu depuis 10 mn dans une salle d'op' à 15° et passablement distrait par tout ce remue-ménage et tous ces appareils étranges (bip) autour de votre petite personne.) Si ce n'est pas du sadisme ça !


Et puis des contraintes de partout ! Le fil à la patte, enfin la perfusion qu'il faut emmener même aux toilettes, les barrières au lit...






Quant à la douleur, j'ai atteint des sommets ! J'ai allègrement surestimé mes capacités et mes limites, et j'ai du revoir ma résistance à la baisse...
Point de vue marques, ah là, j'avoue !!! j'ai été gâtée... Pas de photos pour la postérité, (le sépia ne rend pas bien les couleurs...) il suffit de savoir que je suis passée par toute la palette de couleurs partant du violet presque noir au jaune en passant par le vert, bleu et rose... Je me suis impressionnée toute seule !!!

Alors fatalement, au milieu des potences de suspension euh de lit, des gants de latex, et autres cordes câbles qui courent de partout, nous avons été inspirés... Pauvre de moi... Un énorme fou rire à la clé ! Pitié, faut pas me faire rire, ça fait trop mal au ventre!!!






NB : Toute ressemblance avec des personnages ou des situations existants ne saurait être que fortuite

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